L'avocat de Mohamed Zine El Abidine répond à Hassan Ben Othman
L'avocat Ahmed Ben Hassena était l'invité de "Noujoum" (Stars), ce samedi 23 novembre 2024, dans le cadre de son droit de réponse aux déclarations de l'écrivain et journaliste Hassan Ben Othman, qui est intervenu dans le même programme, la semaine dernière.
Il a affirmé : "Tout ce que Hassan Ben Othman a dit concernant une tentative de corruption par l'ex-ministre de la Culture Mohamed Zine El Abidine pour ne pas publier son livre ''Tunis la ivre'' ne sont que mensonges et calomnies."
Ben Hassena a ajouté que "Mohamed Zine El Abidine s'est réservé le droit de porter plainte, car ce qu’a fait Hassan Ben Othman constitue un crime."
Il a précisé : "Le livre de Hassan Ben Othman a effectivement été refusé de subvention d'acquisition et l'écrivain a bel et bien obtenu une aide sociale, mais les déclarations qu'il a faites pour présenter l'incident et les arrière-plans qu'il a tenté de véhiculer de manière déformée ne sont pas vraies."
Ben Hassena a insisté sur le fait que le refus de "La Tunisie ivre" ne venait pas d'une personne ou d'un parti en particulier, mais qu'il était basé sur des critères qui n'étaient pas remplis par le livre, le plus important étant son utilité et ce, après être passé par la commission consultative de lecture au sein du ministère de la Culture, en charge des acquisitions.
Il a expliqué : "Le système de soutien aux livres au ministère de la Culture comprend deux volets : le soutien au papier et le soutien aux acquisitions. Il existe une commission consultative pour les acquisitions, composée de 11 membres, dont des représentants des administrations et des personnalités culturelles reconnues."
Il a ajouté : "1 000 titres ont été présentés à la commission, qui en a rejeté que la moitié, dont ''La Tunisie ivre'', les bibliothèques nationales ne l'ayant pas jugé ďune quelconque utilité"
Et ďajouter : "Les critères de la commission se résument à la qualité du livre, son format, son code ISBN, son utilité, c’est-à-dire que les bibliothèques publiques doivent en avoir besoin, ce qui le plus important", a précisé l'invité de "Noujoum".
Et de préciser : "Tout ce qui précède n'était pas connu du ministre de la Culture à l'époque, car sa mission consistait à recevoir le rapport de la commission, à le parapher et à annoncer son engagement à respecter ses décisions".
Concernant l'aide exceptionnelle reçue par Hassan Ben Othman du ministère de la Culture, Ben Hassena a expliqué que "le ministère alloue un budget pour soutenir les acteurs du secteur culturel. Lorsqu'un artiste traverse une crise financière ou de santé, il peut demander une aide au département, dans le cadre de son rôle social via la Société tunisienne des droits d'auteur, qui reçoit les requêtes à cet effet".
Et ďaffirmer que "Ben Othman a fait une demande d'aide circonstancielle, enregistrée auprès de l’organisme concerné. C'était son droit et il en a bénéficié, tout comme d'autres artistes et acteurs culturels, sans que cela n'ait un quelconque lien avec son livre. Hélas,
Hassan Ben Othman emmêlé les deux faits pour les déformer".